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Les principes

Les principes du Shorinji Kempo

Le Shorinji Kempo est un système d’éducation globale dont le but est de chercher à améliorer les conditions de vie en société, développant en chacun l’altruisme, le sens de la justice et le courage.

Il s’appuie sur une méthode de self-défense, répondant aussi bien au combat rapproché qu’au combat à distance, ainsi que sur des exercices destinés à maintenir et à améliorer la condition physique.

Outre ses techniques, il se démarque des disciplines similaires par sa référence au Budo, constitué de «Bu», «arrêter la lance», et de «Do», «la voie» ou «le moyen», et qui signifie «arrêter la violence».

En cela, le Shorinji Kempo prétend être une méthode de pacification (des émotions négatives) et de socialisation.

 

Il y a six principes de base :

 

  • Ken Zen Ichi Nyo : entraînement conjoint du corps et de l’esprit (unité de la technique et de la philosophie)
  • Riki Aï Funi : harmonie indissociable de la force et de la compassion
  • Shushu Koju : priorité de la défense sur l’attaque
  • Fusatsu Katsujin : aider et construire au lieu de détruire
  • Goju Ittaï : unité du Goho et du Juho, c?est-à-dire parité des techniques dures et souples
  • Kumite Shutaï : la nécessité de s’entraîner à deux afin de s’améliorer

La philosophie

La philosophie enseignée dans le Shorinji Kempo provient du Kongo Zen, le Zen du « diamant » (on utilise cette image du diamant car il a cette qualité d’être éclatant et indestructible).

 

Elle favorise le développement de l’individu et affirme que chacun ne doit puiser sa force physique et sa force mentale/spirituelle qu’en lui-même. Les techniques martiales pratiquées dans le Shôrinji Kempôpeuvent être dangereuses, voir mortelles. Le Kenshi doit donc se maîtriser pour maîtriser les techniques qui lui sont enseignées, et c’est pour cette raison que le Shorinji Kempo fait référence à des préceptes Bouddhistes.

 

Pour que le Shorinji Kempo ne soit pas qu’un simple ensemble de techniques de combat, l’enseignement philosophique est indispensable.

 

 

« Ken Zen Ichi Nyo » est la synthèse de cette philosophie. C’est le point central du Kongo Zen, et chacun des préceptes suivants en représente un aspect : « Riki Aï Funi » est l’aspect philosophique et « Shushu Koju » son aspect pratique, « Fusatsu Katsujin » en est l’aspect social, « Goju Ittaï » représente la nature des techniques et « Kumite Shutaï » est sa mise en application pendant l’entraînement.

Le Kenshi se doit donc de connaître ces préceptes, et aussi de mettre en pratique ces cinq principes de base :

 

  • L’étiquette : c’est l’image que le Kenshi donne de lui-même. En tant que pratiquant de Shôrinji Kempô, il représente son art et se doit donc de montrer une image positive de sa discipline et de lui-même. Un « esprit sain dans un corps sain », en quelque sorte.

 

  • L’attitude : si l’image que reflète un Kenshi est positive, son comportement et ses actes doivent l’être aussi. Aussi le Kenshi doit se montrer respectueux, aussi bien envers ses enseignants et ses partenaires dans le budo qu’il étudie, qu’avec les gens hors du Shorinji Kempo dans la vie de tous les jours. Il doit avoir une attitude positive dans ses relations et dans tout ce qu’il entreprend, en rapport avec l’enseignement de Bouddha.

 

  • Gassho Rei : Lorsqu’un pratiquant du Kempo entre dans un dojo, la première chose qu’il fait est de saluer le Manji ou l’emblème Ken (l’emblème utilisé en Occident), et de même lorsqu’il quitte le lieu d’entraînement. Il fait aussi Gassho Rei durant l’entraînement : à son partenaire avant (Onegajimasu : s’il vous plait) et après (Arigato gosaïmashita : merci beaucoup) l’étude d’une technique ou un Randori, à son professeur pour le remercier d’avoir expliqué une technique et de lui enseigner son savoir. Gassho Rei est une marque de respect profond qui ne doit pas être fait avec dédain ; les Kenshis se saluent en se regardant dans les yeux avec humilité.

 

  • Kyakka Shoko : le respect du lieu d’entraînement (le Dojo), et de tout autre lieu en général, qui se caractérise par le retrait des chaussures (et des chaussettes) pour ne pas salir, un dogi propre et un rangement soigné des affaires personnelles, reflétant une personne ordonnée. Habituellement, on traduit cette maxime par « Examine la surface du sol devant tes pieds ». L’idée est de s’attacher à réaliser les choses qui sont à notre portée et que nous pouvons faire, et notamment les choses très simples comme de bien ranger son sac quand on est obligé de le ramener dans la salle d’entraînement, et de bien placer ses zooris (sandales « japonaises ») en montant sur le tatami. Ne pas se disperser, et faire ce qui est de notre responsabilité, c’est Kyakka Shoko.

 

• Samu : l’entretien du lieu d’entraînement. Les Kenshis s’activent pour nettoyer le Dojo avant et après l’entraînement, de façon à ce que le lieu reste aussi propre qu’avant leur passage, et pour s’excuser d’une quelconque gêne occasionnée par leur présence. De cette manière ils font preuve d’humilité et de discrétion, mais aussi d’altruism